Madagascar a célébré hier à l’auditorium Havoria Anosy, la Journée africaine de lutte contre la corruption, sur le thème, « Promotion de l’intégrité dans la lutte contre la corruption », commémorant le 21e anniversaire de l’adoption par l’Union africaine de la Convention sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPLC). Par rapport aux autres pays du continent, Madagascar a accompli des efforts considérables

«Promotion de l’intégrité dans la lutte contre la corruption », s’inscrit dans la continuité de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030. Et selon, le directeur général du Bianco, Gaby Nestor Razaka­manantsoa, Madagascar se distingue des autres pays africains, en se dotant de cinq structures dédiées à la lutte contre la corruption. Il a également souligné que la Grande île a réalisé des progrès palpables que la plupart des pays du continent, en matière de déclaration de patrimoine et de sensibilisation des jeunes.
A ce jour, 9.400 jeunes malgaches sont directement impliqués dans la lutte contre la corruption, et 100 Réseaux des jeunes d’honnêteté et d’inté­grité (RHI) ont déjà été créés à travers le pays.
Jean Louis Andriamifidy, directeur général du CSI, a rappelé les objectifs de la SNLCC notamment la lutte contre l’impunité, le renforcement de la synergie entre les acteurs pour faciliter les poursuites et promouvoir une véritable culture d’intégrité. Il a précisé qu’un décret d’application a déjà été adopté et que les structures nécessaires à sa mise en œuvre, sont en cours de mise en place.
Le ministère de la Justice a, de son côté, rap­pelé les réformes déjà entreprises et réaffirmé son engagement à poursuivre en ce sens, en faveur de la dignité humaine, telles que la modernisation de l’administration, le renforcement des contrôles internes et la promotion de la transparence.

Réunion de haut niveau

A cette occasion, les principaux acteurs de la lutte anti-corruption ont tenu une réunion, en présence du Directeur général du CSI, Jean Louis Andria­mi­fidy, du Conseiller politique de l’Union africaine, Touré Bruno, et de la représentante du ministère de la Justice, Salohy Randrianarisoa ainsi que Gaby Nestor Razakamanantsoa, directeur du Bianco.
L’objectif est de mobiliser l’ensemble des parties prenantes, entre autres, les autorités publi­ques, jeunes, organisations de la société civile et les responsables religieux.
Tous les intervenants ont souligné que le favoritisme, forme courante de corruption, demeure un fléau en Afrique, portant gravement atteinte à la dignité humaine, particulièrement chez les jeunes.
En marge de la célébration, une conférence-débat sur le thème choisi, a été organisée par le Sac, réunissant des représentants du Bianco, de la Structure Anti-corruption du ministère des Affaires étrangères, du Réseau d’honnêteté et d’intégrité, des OSC et des personnalités morales. Enfin, un concours de meilleurs stands a récompensé la STAC du ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène qui a ravi le 1er prix, suivie de la STAC du ministère de l’Intérieur (2e prix) et celle du ministère de la Sécurité publique
(3e prix).
L’Union africaine estime que la corruption fait perdre chaque année plusieurs milliards de dollars au continent, avec des conséquences graves sur la population, notamment dans les secteurs de la santé, des élections et de nombreux autres domaines.

Source : NewsMada 12 Juillet 2025

F.M