Les trafiquants de ressources naturelles osent encore prendre des risques malgré la modernisation des appareils de contrôle à l’Aéroport international d’Ivato. Plus de quatre mois après l’interception de l’Indien ayant caché dans son corps quatre boulettes de poudre d’or, le 7 mars, un Thaïlandais a tenté le même mode opératoire, samedi, mais cette fois avec 54 rubis.

Les trafiquants ne croient-ils pas en l’efficacité du body-scan à l’aéroport international d’Ivato, ou ne savent-ils pas encore qu’un tel appareil existe actuellement à Madagascar ?  Samedi vers 13h, un ressortissant thaïlandais ayant prévu de rejoindre Addis-Abeba à bord du vol ET852 avant de rentrer à Bangkok, comptait emporter 54 rubis d’un poids total de 59,3g.
Lors de son passage au scanner corporel dans la zone d’embarquement, des anomalies suspectes ont été dé­celées au niveau de sa région pelvienne. Les éléments de l’agence nationale anti-fraude (Anaf) sur place ont alors immédiatement alerté la douane malgache, laquelle a dépêché son personnel pour arrêter sur-le-champ le ressortissant étranger.

Deux Indiens à Tsiafahy
L’Anaf et la douane ont décidé d’un commun accord d’envoyer le suspect au Centre hospitalier de Soavin­andriana (Cenhosoa) pour des examens médicaux ap­profondis. Cela a permis de confirmer que le Thaïlandais a ingurgité les pierres précieuses pour tenter de les faire sortir clandestinement du territoire malgache. Les rubis ont par la suite atterri dans son rectum.
Ainsi, les responsables l’ont obligé à déféquer pour expulser la marchandise. Cette dernière a été saisie tandis que le ressortissant étranger fait l’objet d’une enquête approfondie au Bureau des douanes à Anta­nimena. En annonçant cette nouvelle, la douane malgache a réitéré son engagement dans la lutte contre les trafics de nos ressources naturelles.
Il y quatre mois de cela, le vendredi 7 mars, un In­dien a déjà recouru à un procédé similaire pour tenter d’exporter illicitement 1,959 kg de poudre d’or à Dubaï. Les quatre petites boulettes cachées dans son rectum ont été révélées au grand jour lors de son passage au body-scan. Son complice et lui attendent leur procès à la maison de force de Tsiafahy, à l’issue de leur défèrement au parquet du Pôle anti-corruption, le 13 mars.

Source : NewsMada 14 Juillet 2025

LR